MSTIC 2018
Ressource semestre printemps "utilisation d'une vidéo didactisée pour l'apprentissage d'une LCE"
16.06.2019
Virginie Gallay
Lindsay McKinney
Utilisation d'une vidéo (GarageBand et Imovie) didactisée pour l'apprentissage d'une langue et culture étrangère (LCE):
Vidéo didactisée:
Analyse ressource:
Utilisation d’une vidéo (Garageband et Imovie) didactisée pour l’apprentissage d’une langue et culture étrangère.
Vidéo didactisée:
Analyse ressource:
Utilisation d’une vidéo (Garageband et Imovie) didactisée pour l’apprentissage d’une langue et culture étrangère.
Présentation du fichier
La ressource présentée montre dans quelle mesure une utilisation du logiciel GarageBand peut être utile dans le cadre de l’enseignement d’une langue étrangère. Le ficher suivant est une vidéo produite avec Imovie mais dont la bande sonore a été créée avec GarageBand.
La vidéo porte sur un texte du manuel scolaire English in Mind (Student’s book 10e, p.40) et porte sur une histoire de survie (thème de l’unité). Cette vidéo peut être utilisée comme un exemple de didactisation d’un matériel à des fins de facilitation de compréhension d’un texte.
Vous trouverez la vidéo en suivant le lien suivant :
Alignement pédagogique
Pour ce qui est de l’alignement curriculaire, la vidéo peut être utilisée dans le but de varier les canaux sensoriels (auditifs et visuels). En effet, elle permet d’allier son et image afin de faciliter la compréhension d’un texte écrit en langue et culture étrangère. Les élèves se retrouvent souvent face à des textes difficiles qui tendent à provoquer une surcharge cognitive due à la longueur du texte. Cela peut aussi servir de modèle aux élèves qui ont dû créer une histoire, s’enregistrer en train de la lire et l’illustrer à l’aide de GarageBand puis Imovie. Ce projet étant actuellement en cours, nous ne sommes en mesure de vous fournir la production des élèves. Ainsi, la vidéo initiale ne servira pas uniquement à la compréhension du texte se trouvant de le manuel scolaire, mais aussi d’exemple de ce qui est attendu des élèves lors de leur propre production. Cette dernière fera par ailleurs l’objet d’une évaluation formative dans l’une des compétences requises en langue étrangère, c’est-à-dire en production orale.
Analyse de la ressource (apports, limites et pistes d'amélioration)
Cette ressource présente deux intérêts étroitement liés. Afin de faciliter la compréhension de cette dernière, nous formulerons notre analyse en deux temps.
D’une part, la vidéo se révèle très utile pour les élèves puisqu’elle nous permet de raconter l’histoire à la vitesse qui nous paraît adaptée au niveau des élèves. En effet, lors de la création de la bande-son, nous avons pu adapter notre élocution et accentuer les mots qui pouvaient être difficile à comprendre. Après avoir enregistré la bande-son, nous avons passé cette dernière dans le logiciel « levelator » afin de réguler le son de base. Une fois cette étape faite, notre document était prêt à être passer dans Garageband. L’intérêt de l’utilisation d’un tel logiciel est qu’il nous a permis de modifier l’enregistrement à notre guise :
· éliminer les bruits parasites tels que les sons de souffles (désagréables à l’écoute),
· ajouter des bruitages en lien avec le récit, ce qui pose le décor et permet aux auditeurs de mieux percevoir l’environnement dans lequel l’histoire évolue,
· insérer une musique d’arrière fond qui instaure une ambiance spécifique au genre du texte (dans ce cas-ci récit de survie dramatique),
· et finalement, transformer les voix en vue de permettre aux élèves de distinguer les différents tours de parole (Changement de voix en fonction des personnages ou en fonction du destinataire du message)
Toutes ces fonctions rendent possible la transformation de compréhension de texte en compréhension orale. De surcroit, cette bande-son peut être accompagnée d’illustrations afin de rendre l’histoire plus vivante. Ce support visuel peut être créé à l’aide du logiciel Imovie. Dans le cas de notre exemple, nous avons utilisé des images correspondantes à un exercice dans lequel les élèves doivent remettre les images dans l’ordre. Lors de la première écoute, il n’y a que le son. Puis, les élèves font l’exercice de la remise dans l’ordre des images et enfin on passe l’audio accompagné des images qui sert ainsi de correction.
D’autre part, la seconde activité, qui se présente sous forme de tâche est de demander aux élèves d’écrire leur propre histoire de suivie pour en faire une vidéo. Les élèves, par groupe de deux, doivent procéder aux étapes suivantes :
1. Introduction aux outils informatiques à utiliser (il faut compter une période complète en salle informatique) et les élèves ont accès au document PDF qui va de pair avec cette séance informative.
2. Écrire une histoire
3. Faire corriger l’histoire par l’enseignante
4. S’enregistrer à l’aide de microphones (fourni par l’établissement scolaire ou la HEP)
5. Passer l’audio dans levelator (installé sur les ordinateurs)
6. Modifier l’audio avec Garageband
7. Illustrer la vidéo à l’aide de Imovie
Les dernières étapes (5 à 7) se font en salle informatique sur deux périodes. Cette tâche permet aux élèves de se familiariser à l’utilisation des TIC tout en rendant un travail, de prime abord contraignant, plus intéressant de part l’utilisation d’images et d’ordinateurs. De plus, les élèves peuvent se réenregistrer tant qu’ils le souhaitent, afin d’améliorer leur expressions orales. Si des erreurs persistent, ils ont la possibilité de supprimer les passages indésirables en utilisant les fonctions présentées ci-dessus.
Développement personnel (analyse de la construction de sa posture professionnelle, bilan au présent et objectifs futurs)
Développement personnel de Virigine Gallay :
Contexte d’enseignement : 17 élèves de 10VG, discipline anglais
Je suis en train de faire cette séquence avec mes élèves de 10ème année, dans le cadre de la Unit 8 du Student’s book (English in Mind), qui traite des sports extrêmes. J’ai alors demandé à mes élèves de rédiger une histoire qui comprend une complication liée à la pratique d’un sport extrême. Une fois leur récit terminé et corrigé, ils devront s’enregistrer en train de lire leur histoire. Cette première étape est particulière importante car leur production finale fera l’objet d’une évaluation formative qui comptera comme une note de speaking (production/expression orale). De ce fait, j’attends des élèves qu’ils soignent leur prononciation et les modalités d’élocution. Grâce au dictaphone, les élèves pourront s’enregistrer plusieurs fois (mais pas non plus indéfiniment) et surtout obtenir un feedback direct en pouvant se réécouter une fois l’enregistrement effectué.
Une fois cette étape validée les élèves passent à la seconde partie durant laquelle ils vont mobiliser leurs connaissances des TIC. L’idée est qu’ils puissent s’inspirer de notre modèle fait avec Lindsey afin d’appliquer le même processus avec leur propre histoire. Pour cela, ils doivent d’une part passer leur audio dans le logiciel levelator afin de réguler le son et d’autre part, l’ouvrir dans GarageBand en vue d’ajouter les effets souhaités (réduction des bruits parasites, ajout de voix et de musique). Finalement, ils doivent ouvrir l’audio dans Imovie afin d’illustrer l’histoire avec des images en lien. Si la première partie a été relativement facile pour les élèves, la seconde, et spécialement GarageBand, semble leur poser davantage de difficultés. En effet, la plupart d’entre eux n’avait jamais utilisé les logiciels du son auparavant. De ce fait, ils ont besoin d’un certain laps de temps pour se familiariser à eux. J’ai rapidement constaté qu’il y avait deux types d’élèves : ceux qui sont à l’aise avec les ordinateurs et n’ont eu besoin que d’une seule explication pour appliquer les consignes et ceux qui ne comprennent pas comment procéder pour chaque étape, l’utilité de chaque logiciel et qui rencontrent également des problèmes de visualisation. Quelque uns m’ont expliqué qu’il y avait trop de boutons dans le logiciel GarageBand et qu’ils n’arrivaient pas à s’y retrouver, se trompant systématiquement. Ne pouvant me démultiplier, j’ai demandé aux élèves les plus avancés dans leur travail d’offrir leur aide à leurs camarades en retard. Toutefois, ils avaient interdiction de faire à leur place le travail. En ce qui concerne le logiciel Imovie, quatre élèves ont commencé à l’utiliser (les autres étant encore en train d’essayer de se débattre avec GarageBand). D’après eux, c’est la meilleure partie des TIC. Je suppose que c’est non seulement parce qu’ils peuvent faire des recherches pour trouver des images mais aussi parce qu’Imovie leur permet de finaliser leur projet et donc d’être davantage dans du concret.
Bien que cette tâche demande un travail de préparation relativement conséquent, ainsi qu’un accès aux salles informatiques, les élèves semblent apprécier faire quelque chose de différent, et tout spécialement si cela implique les TIC. De plus, l’utilisation des logiciels du son et d’Imovie permettent, dans notre séquence, de faciliter l’apprentissage de l’anglais. D’un côté, ils simplifient la compréhension orale d’un texte, de l’autre ils rendent la création d’une histoire plus divertissante. Cependant, ce travail est aussi l’occasion pour moi d’enseigner aux élèves la bonne conduite à suivre lorsque l’on utilise les TIC. Ayant suivi un cours sur le cyberharcèlement et la cyberviolence, je trouve particulièrement important de les sensibiliser aux risques. C’est aussi l’occasion pour eux de réaliser que les TIC peuvent apporter une réelle plus-value à un projet, pour autant qu’ils soient utilisés correctement. Finalement, je suis impatiente d’écouter et de visualiser chaque production, en classe avec mes élèves.
Développement personnel de Lindsay McKinney :
J’ai fait cette activité avec une classe de 10 VP. Ces derniers auront une évaluation sommative sur la thématique des histoires de survie. Il ne s’agira pas d’une production orale mais d’une production écrite. Néanmoins, la tâche sus-présentée permet aux élèves de travailler la créativité et le vocabulaire nécessaire à l’évaluation. D’autre part, il me semblait important de faire une activité qui permettrait aux élèves de partager leur histoire et ainsi réactiver les connaissances nécessaires au bon déroulement du travail écrit. En effet, la compétence de production écrite et l’une des tâches difficiles pour les élèves qui peinent à écrire un texte construit et grammaticalement correct. La correction de l’histoire pré-enregistrement permet aux élèves de se rendre compte de leurs erreurs lors de l’élaboration d’un texte.
En prenant connaissance du texte proposé dans le manuel scolaire, nous nous sommes, Virginie et moi-même rendues compte de la difficulté de ce dernier. C’est ainsi que nous est apparu l’idée de simplifier la compréhension tout en utilisant les outils comme travail formatif pour un travail semblable dans son contenu. Alors que la forme diffère (production orale VS production écrite) il nous a semblé qu’il était plus intéressant de réutiliser les connaissances acquises sous une autre forme plutôt que de rester dans la même compétence en changeant de thématique.
Pour ce qui est de la mise en œuvre qui se déroule actuellement, ma classe semble s’en sortir. Les élèves ont rédigé leur histoire et doivent maintenant faire les enregistrements et les modifications nécessaires de l’audio puis, en faire une vidéo. La partie concernant Garageband semble être la plus difficile à faire pour les élèves. En effet, il s’agit d’un logiciel qui n’est pas nécessairement facile d’usage pour des élèves qui ne maîtrise pas l’utilisation des outils informatiques. Néanmoins, les élèves plus à l’aise sont très contents de pouvoir aider leurs camarades en difficulté ce qui est un bon travail de collaboration qui de surcroit resserre les liens entres les élèves.
La préparation de cette tâche est relativement fastidieuse mais la mise en œuvre de celle-ci semble, pour l’instant, être un apport utile à l’apprentissage d’une langue culture étrangère.