En lien, la mise en oeuvre du projet (https://www.sqily.com/mstic-2018/workspaces/3662)

Réalisation​ ​(phase de conception)
Concevoir​ ​une​ ​situation​ ​d’apprentissage​ ​en​ ​exploitant​ ​le​ ​potentiel​ ​des​ ​MITIC

« Révisions d’histoire », écriture collaborative faite par 22 élèves d’une classe d’histoire de 11VP.

Expliquer​ ​le​ ​contexte​ ​en​ ​quelques​ ​phrases​ ​afin​ ​d’aider​ ​le​ ​lecteur​ ​à​ ​entrer​ ​dans​ ​votre​ ​logique 

Lors de révisions pour un TS d’histoire, il y a souvent beaucoup de matière à savoir. Souvent les élèves s’y mettent au dernier et par conséquent n’ont pas le temps de rédiger des résumés et synthèses et se contente de lire la matière. Ils ont alors de la peine à se l’approprier et à la garder en mémoire sur le long terme. Pour pallier ce problème, j’ai mis en place un système d’écriture collaborative qui permet de faciliter les révisions (de TA ou de TS). Les élèves ont du temps à disposition en classe pour travailler en binômes. Cela favorise la discussion et de développer la compétence collaborative. Chaque pair est chargée de résumer une double page du manuel utilisé en histoire et d’effectuer un commentaire constructif sur le résumé d’un autre binôme. Deux semaines avant le TS, les résumés sont compilés dans un dossier, qui est distribué aux élèves. De mon côté, j’attribue les pages à résumer aux élèves et les relis afin de m’assurer qu’il n’y a pas d’erreur. Je relis également les commentaires laissés sur le travail des autres.

Objectifs travaillés
Objectifs​ ​disciplinaires​ ​travaillés​

§  Rechercher et analyser de sources, élaborer une synthèse en fonction d'une thématique abordée (objectif disciplinaire : SHS32)

§  Exploiter l’écriture et les instruments de la communication pour collecter l’information, pour échanger et pour produire des documents (MITIC, 3ème cycle, L1 38)

§  Développer des compétences de communication et de collaboration (capacités transversales)

Objectifs​ ​MITIC​ ​travaillés​ ​(y​ ​compris​ ​l’éducation​ ​aux​ ​médias)​ ​-​ ​apprentissages​ ​à​ ​favoriser

§  Exploiter l’écriture et les instruments de la communication pour collecter l’information, pour échanger et pour produire des documents (MITIC, 3ème cycle, L1 38) :

o   … en élargissant et en perfectionnant ses méthodes de prises de notes

o   … en organisant l’information, en l’enregistrant, en la classant, en la triant et en la retrouvant

o   … en initiant une démarche collaborative

§  Contribuer à l'élaboration des contenus de la plateforme collaborative (MITIC, 3ème cycle, L1)

§  Planifier, réaliser, évaluer un projet et développer une attitude participative et responsable ((MITIC, 3ème cycle, FG34) :

o   … en prenant une part active et des responsabilités dans un projet

o   … en évaluant ses actes et ses attitudes, en les ajustant si nécessaire

o   … en élaborant les étapes du projet, en recourant aux ressources pertinentes et en les évaluant

o   … en négociant une décision commune tout en tenant compte des intérêts et des besoins particuliers

 Objectifs​ ​transversaux​ ​travaillés​ ​(FG​ ​/​ ​CT)​ ​-​ ​apprentissages​ ​à​ ​favoriser

§  Développer des stratégies de communication (CT)

§  Améliorer ses capacités de collaboration (lors de travaux de groupes) (CT)

§  Mettre en place des conversations porteuses d’apprentissages (conversations exploratoires)

§  Développer ses capacités de synthèse (CT)

 

Les élèves s’auto évalueront. En effet, le fait de pouvoir s’auto évaluer avec une check-list (cf. ci-dessous) va permettre aux élèves de modifier leur production en fonction des attentes de l’enseignant et des autres élèves, grâce à leurs commentaires. L’évaluation est donc formative et ne fait pas l’objet d’une note. Elle se fait principalement par le biais de feedbacks oraux ou écrits, individuels et collectifs. De plus, elle se fait à trois niveaux : 

1)    Les élèves s’auto évaluent grâce à une check-list (ci-dessous).

2)    Les élèves évaluent le travail de leurs pairs en commentant le résumé d’un autre binôme.

3)    J’évalue les productions des élèves : annotations, commentaires oraux, collectifs et individuels.  Mon annotation ne porte pas uniquement sur le résultat mais également sur le processus, comme nous pouvons le voir dans la partie qui suit.

Pour la première partie de la réalisation de cette séquence d’apprentissage, les élèves sont évalués sur le processus :

§  leur capacité à tenir compte de mes remarques,

§  leur capacité à collaborer avec des pairs,

§  le respect de consignes et critères

Pour la seconde partie de la réalisation de cette séquence d’apprentissage, les élèves sont évalués sur leur production, c’est-à-dire : 

§  leur expression écrite (syntaxe, orthographe, formulation)

§  le contenu (par exemple : les informations sont-elles correctes, les enjeux sont-ils soulevés, les sources sont-elles analysées ?)

§  la pertinence de leur commentaire sur le travail d’un autre binôme

§  leur utilisation des outils informatiques vus en classe.

 

 | Avez-vous… ?   | Oui | Non
 | Compris ce que vous aviez à faire (cf.consignes) ? |   |  
 | Compris le sujet de votre double page de manuel ? |   |  
 | Rassemblé la documentation nécessaire (manuel, cahier, notes) ? |   |  
 | Discuté en binôme afin de sélectionner le contenu pertinent ? |   |  
 | Établi un plan de votre résumé ? |   |  
 | Écrit votre résumé sur Framapad ? |   |  
 | Prévu un petit lexique des mots difficiles pour vos camarades ? |   |  
 | Relu votre production afin de corriger les fautes et omissions ? |   |  
 | Relu le travail d’un autre binôme et ajouté un commentaire constructif à ce dernier ? |   |  
 | Partagé votre travail de façon harmonieuse avec vos camarades ? |   |  

En ce qui concerne l'alignement pédagogique, les modèles vus et étudiés en classe, les premières productions écrites, corrigées et retravaillées, le brainstorming sur la collaboration, ainsi que la présentation d'outils informatiques doivent préparer et aider les élèves à atteindre les objectifs visés. Concernant la production finale, cette dernière est l'accomplissement d'un projet, l'ultime version de leur dossier de résumés, le résultat d'un processus durant lequel les élèves auront été guidés en vue d'atteindre ces objectifs. De ce fait, les élèves sont préparés et accompagnés durant le processus. L'évaluation n’est pas significative mais formative : elle a pour but d’aider les élèves à s’améliorer et à développer leurs capacités grâce à des feedbacks (tantôt écrits, tantôt oraux). Pour cela, l’évaluation se fait à trois niveaux, qui seront explicités dans le point consacré à l’évaluation. Concernant la prise en compte des différences entre les élèves, j’ai déjà choisi à quel binôme je vais attribuer quelles pages à résumer. De même, j’ai essayé de répartir les élèves en binôme en fonction de leurs capacités en français (pour la rédaction des synthèses) et en histoire (pour la maîtrise des concepts disciplinaires). Les élèves sont après relativement libres dans le choix de la forme que prend leur résumé afin qu’ils puissent mobiliser leurs compétences. Je leur ai toutefois demandé d’essayer de varier leur forme d’un TS à l’autre en se renseignant auprès de leurs camarades sur les différentes formes de synthèse possibles. De plus, les élèves ont droit à tous les outils qu’ils souhaitent utiliser (dictionnaire, internet, livres) afin d'élaborer des productions les plus compréhensibles possibles. Concernant la stimulation des apprentissages, j’ai déjà pris un moment avec les élèves afin de leur expliquer clairement quel était le but de cette activité et son sens dans le contexte d’un cours d’histoire. Nous avons aussi procédé à un brainstorming afin de les rendre attentifs aux conditions nécessaires pour qu’il y ait une véritable collaboration entre élèves d’un même groupe. Les élèves ont fait ressortir qu'il était important de s'écouter mutuellement, de faire des critiques constructives, de poser des questions lorsqu'on ne comprend pas quelque chose, ainsi qu'argumenter son point de vue lorsqu'il fait débat. Le fait qu’en histoire il y ait un certain nombre d’activités qui requière un travail de groupe, favorise probablement le développement de la compétence collaborative. Finalement, concernant le maintien de l’attention, les élèves ont vite compris que ce projet les aidait à réviser leurs tests et donc qu’ils avaient tout avantage à se donner. Les élèves sont donc motivés dans la réalisation de ce projet. Et comme vu durant le cours de MSENS31, il n’y a pas d’attention sans motivation. De plus, le fait que chaque élève ait une responsabilité vis-à-vis de ses camarades les implique davantage dans la réalisation du travail (comme l’a démontré Lewin avec ses recherches scientifiques sur la dynamique des groupes).

Tout d’abord, le rôle de l’enseignant quant au numérique est le suivant : 

§  Présenter et faire une démonstration de l’utilisation du logiciel Framasoft (Framapad).

§  Montrer également aux élèves comment se créer un compte et se connecter.

§  Rappeler les règles liées à l’utilisation des ordinateurs, à l’école.

L’environnement numérique est indispensable pour ce projet collectif, car le logiciel Framasoft(Framapad) permet aux élèves de rédiger leur synthèse en simultané et également de commenter les travaux des autres binômes. Ils peuvent discuter sur un chat et exporter leur production. Au niveau du modèle SAMR (Levy, 2017), je me trouve au niveau du M pour modification. En effet, le numérique permet aux élèves d’écrire en simultané, sur le même document, ce qui n’est que très difficilement faisable avec du papier et un stylo. Ainsi, il facilite non seulement la réalisation du projet mais nous permet également d’aller plus loin que ce qui aurait été possible sans.

Sur​ ​quels​ ​expériences​ ​et​ ​articles​ ​scientifiques​ ​ai-je​ ​pu​ ​m’appuyer​ ​pour​ ​construire​ ​ma​ ​réalisation. 

§  Les cours d’ENS et didactique d’histoire

§  Mon bachelor en psychologie (notamment pour Lewin et la dynamique des groupes, la compétence collaborative)

§  Mon expérience professionnelle antérieure

§  Levy, A. (2017). Article SAMR, lié au développement du numérique éducatif : SAMR, un modèle à suivre pour développer le numérique éducatif 

§  Weber, A. (2015). Comment favoriser l’écriture collaborative en cycle 3 ? Écriture de nouvelles (CM1). Éducation. dumas-01176965 

Cette activité d’écriture collaborative s’insère dans le programme d’histoire, car elle favorise la compétence de synthèse. En effet, être capable de rédiger une synthèse fait partie des objectifs disciplinaires de l’histoire et permet donc à l’élève de travailler et développer notamment cette compétence.

 Rôle​ ​de​ ​l’enseignante​ ​ (transmettre​ ​des​ ​connaissances, ​ ​guider​ ​le​ ​processus​ ​d’apprentissage, ​ ​etc.) 

§  Transmettre les connaissances basiques mais nécessaires à ce qu’implique un projet collectif

§  Montrer aux élèves des modèles sur lesquels ils peuvent s’appuyer

§  Mettre en place une pédagogie visible (rendre visible les objectifs, le sens, les processus en jeu dans les apprentissages visés)

§  Être à disposition des binômes de travail et guider les élèves dans leur réalisation

§  Favoriser les échanges critiques et constructifs au sein des binômes et du groupe classe, en attirant l’attention des élèves sur les composantes d’une conversation exploratoire porteuse d’apprentissage.

Concernant le matériel à prévoir, j’ai choisi de réserver la CIM (Chariot Itinérant de Médias), qui contient suffisamment d’ordinateur pour que chaque binôme en ait au moins un. Je préfère travailler en classe plutôt qu’en salle informatique comme cela les élèves ont tout leur matériel à disposition. De plus, leur salle de classe est plus grande et c’est donc plus agréable (au niveau spatial mais également au niveau sonore) lorsqu’on a 22 élèves. Pour ce qui est de l’organisation de la classe, je ne prévois aucune disposition particulière, si ce n’est que les élèves se répartissent de manière à utiliser tous l’espace disponible. Concernant les difficultés à anticiper, elles peuvent être les suivantes :

§  Veiller à ce que les élèves aient un accès (login) valable pour pouvoir se connecter à leur session. En cas de problème, je peux en discuter avec le maître de classe qui gère ces accès ou avec le responsable MITIC de l’établissement.

§  Veiller à ce que les ordinateurs soient bien en charge les deux périodes qui précédent mon cours, afin que les élèves aient des ordinateurs en état de fonctionner.

§  M’assurer que les élèves soient capables d’enregistrer leur document et le retrouver une prochaine fois.

§  A la fin de la période, lorsque les élèves rapportent leur ordinateur, je dois vérifier qu’aucune touche ne manque, car nous avons régulièrement des problèmes avec cela, dans l’établissement.

Les élèves ont en moyenne 45 minutes à disposition pour effectuer leur résumé en classe. Ce choix se justifie d’une part car tous les élèves n’ont pas un accès libre à un ordinateur chez eux et d’autre part, comme ils travaillent en binôme, ils n’ont pas forcément les mêmes horaires de libre avec les différentes activités extra-scolaires qu’ils ont. De ce fait, je consacre 1 période pour qu’ils puissent faire leur travail en classe. Si les élèves n’ont pas réussi à terminer, je leur propose de revenir un jour à midi afin de finir leur travail dans les mêmes conditions qu’ils l’ont commencé. Je leur mets ainsi à disposition les ordinateurs. En général, cette période intervient vers la fin de la séquence afin que nous ayons vu les documents au préalable.

De manière globale, je dois maîtriser les compétences que je demande à mes élèves durant la séquence MITIC. Pour cette séquence, je dois être capable d’utiliser le logiciel Framapad. Cela implique les compétences suivantes :

-pouvoir créer un compte

- pouvoir se connecter à un pad

- pouvoir créer et rédiger un pad

- pouvoir partager et exporter un pad

Cela est particulièrement nécessaire, car je procède à une démonstration au TBI (tableau blanc interactif) de l’utilisation du logiciel afin de m’assurer que les élèves puissent avoir un exemple à suivre. En effet, il est plus facile pour certains apprenants d’acquérir des connaissances grâce à l’apprentissage vicariant. De plus, d’autres compétences me sont primordiales : celle de pouvoir me connecter sur le TBI pour faire ma démonstration, celle de pouvoir imprimer des dossiers pour la production finale. 

Une fois que les élèves ont réussi à se créer un compte et à se connecter sur le pad, ce sont les compétences de traitement de texte qui interviennent. Les élèves de cette classe semblent très à l’aise dans ce domaine. J’imagine qu’ils ont déjà eu maintes et maintes fois l’occasion de s’entraîner. De ce fait, je n’ai pas besoin d’organiser le développement de ces compétences.