MSTIC 2018

Mise en oeuvre: VMC en classe d'allemand

21.05.2019

Katriina Grandjean avatar. Katriina Grandjean

Mise en œuvre de la VMC
 
lien vers ma préparation de réalisation: https://www.sqily.com/mstic-2018/profile/workspaces/2086
 
·      Observations :
 
Le déroulement :  
 
Période 1 : 
 
·      Avant la période : Les élèves m’ont donné une adresse e-mail qu’ils utilisent régulièrement et à laquelle ils peuvent accéder facilement sur leur téléphone. Chaque élève à reçu une invitation sur SQILY. 
 
·      Lieu: salle de classe 
 
Je commence par introduire l’objectif (capables de créer un mini-test (brevet) sur une partie du chapitre du livre Lena geht ins Netz) à mes élèves en leur rappelant la façon dont nous avions travaillé avec les chapitres précédents - Précédemment, en groupes, ils devenaient experts d’une partie du chapitre en répondant à des questions guides, puis s’expliquaient, au sein de nouveaux groupes formés d’une personne ayant lu chaque partie du texte, ce qu’ils avaient lu. - La nouveauté cette fois-ci, est d’abord la façon dont on devient expert et la création d’un brevet, mini-test pour les autres. 
 
J’allume donc l’ordinateur de la classe et projette sur le tableau blanc notre groupe SQILY 10VG4N2. J’explique que je les ai invités juste un peu avant que la période commence. Ils sont autorisés à sortir leurs téléphones, se connecter sur internet (partage de connexion) et accepter l’invitation par e-mail. Une fois cela fait, ils modifient leur profil (photo) et écrivent un message sur le groupe, puis doivent ré-éteindre leur téléphone.
 
 Nous profitons de lire les messages publiés pour lancer une discussion sur quel contenu peut être publié, à quoi doit-on faire attention lorsqu’on publie. La discussion passe ensuite aux photos choisies et aux pseudonymes (j’oblige à mettre le prénom même si d’autres pseudo ou numéros sont rajoutés, ils doivent être reconnaissables) et donc à l’identité et à la responsabilité de chacun, on ne peut pas se cacher. L' objectif est ici de responsabiliser les élèves quant aux contenus publiés et les sensibiliser à la problématique des abus sur internet (publications haineuses par exemple) 

Exemple de publications lors de la première période:
Capture d’écran 2019-05-20 à 12.11.37.png 153.9 KB
 
Nous créons ensuite les groupes (choisis par eux-mêmes) et je leur explique plus en détails ce qu’est l’arbre de connaissances, et quelle branche de cette arbre chaque groupe devra d’abord remplir.
 
Groupe 1 à Branche qui se termine par Teil 1
Groupe 2 à „ „ Teil 2
Groupe 3 à „ „ Teil 3 
 
J’explique qu’ils devront passer un petit test pour débloquer chaque partie suivante et que le but sera d’avoir toutes les branches en „jaune“ à la fin du projet et donc être devenu expert (nbr d’étoiles) de chacune des parties. 
 
Une fois l’explication donnée sur la terminologie, les groupes se mettent ensemble et ont commencent la lecture de leur partie. Les brevets à passer le lendemain sont : 1. Compétence grammaticale 2. Compétence compréhension de l’écrità faire un résumé de la partie
 
 
Période 2:
 
Lieu: salle d’informatique
 
Connexion sur le compte. Une élève n’avait pas réussi à se connecter la première fois car pas d’adresse e-mail valide (@icloud.com). 
 
Je lance donc la classe en expliquant qu’ils doivent individuellement passer le brevet 1. compétence grammatical. Je montre sur le tableau blanc depuis mon ordinateur comment démarrer le brevet, ensuite enregistrer le document sur le bureau (pour le retrouver facilement) en écrivant son nom comme titre de doc, puis cliquer sur « résultat » pour remettre le brevet. 
 
Une fois la classe lancée, je m’occupe de cette élève. Je découvre que l’adresse e-mail educanet2 que tous ont est inutile pour SQILY, nous ouvrons ensemble l’invitation de SQILY et ne trouvons uniquement des signes et non pas une invitation comme sur une adresse Gmail. Je décide de créer avec elle une adresse Outlook pour éviter les problématiques éventuelles de Gmail ( compte Gmail, données personnelles). Elle arrive à se connecter. 
 
Les élèves terminent les brevets à des rythmes différents et certains aimeraient bien avancer et passer au brevet suivant 2. Résumé (compétence compréhension de l’écrit). Cependant, je suis face à un problème, il me faut lire leur brevet et le valider pour qu’ils puissent passer à la suite. Beaucoup d’élèves finissent en même temps et je me retrouve rapidement submergée entre questions techniques, de compréhension, et corrections de brevets. Je décide de leur expliquer le contenu du brevet suivant (le résumé) pour qu’ils puissent continuer et ils doivent créer un document Pages sur lequel ils créent le résumé, en attendant que je valide leur brevet et débloque cette compétence suivante pour eux. 
 
A la fin de la période, les élèves ont terminé les brevets grammaticaux et commencé les brevets du résumé. Je les revois dans 2 jours et donne comme devoir (changement par rapport au programme)   le brevet 2. « résumé de ma partie ». Le résumé peut être fait en groupe (tous la même version) mais chacun doit le mettre sur SQILY à travers son compte personnel. 

Exemple de brevet: résumé 
Changements:  Je décide de modifier les paramètres « être expert de la compétence précédente » pour accéder aux compétences, pour éviter de devoir valider les brevets tout de suite pour que les élèves puissent continuer leur travail. 
 
Je corrige les brevets grammaticaux, tous sont plutôt bons. 8/10 sont experts de la compétence. Problème que je n’avais pas anticipé : comme les ordinateurs de l’école ne possède pas Word, mes brevets s’ouvrent sur Pages et sont modifiés par les élèves sur Pages mais je ne peux plus les ouvrir sur mon ordinateur personnel. Je corrige donc les brevets sur l’ordinateur de l’école. 
 
Période 3:
 
Lieu : salle d’informatique 
 
Création du brevet sur Pages de chaque groupe pour la compétence « Leseverstehen Teil 1, 2 ou 3 ». Ce brevet se compose de 3 questions (avec les réponses sur une feuille à part qui doit m’être soumise avant de pouvoir publier le brevet). Mais chaque personne du groupe doit publier le brevet (le même pour tous mais avec un nom différent : nom standard pour tous Brevet Teil 1 « Prénom de l’élève »). Le but est ensuite de passer les brevets des autres. Lorsqu’un camarade aura passé le brevet, l’auteur du brevet recevra une notification dans ses messages, il devra lire et valider ou pas le brevet. J’insiste sur le fait que s’il y a une faute le brevet ne peut pas être validé et l’élève doit expliquer où se trouve la faute dans le message. 
 
Changement par rapport à la planification : Pour la correction : j’attribue à chacun les personnes qu’il doit corriger. 
 
T : N, Li
Ju : M, L
A : K 
N : J
 
N : T, Li
M : Ju, L
K : A, J
 
Li : T, N
L : M, Ju
J : A, K 
 
 
Changements par rapport à la planification : les brevets grammaticaux sur les autres parties sont maintenant utilisés comme outils de différenciation. Les élèves rapides avec de la facilité passent ces brevets. 
 
À la fin de la période 5 élèves ont déjà passé un brevet, qui n’a pas encore été validé par les pairs. 
 
Exemple de brevet créé par une élève:


Période 4 :
 
Lieu : salle d’informatique
 
Dernière période pour les élèves pour passer les brevets. Ils travaillent individuellement et j’encourage les gens déjà experts de la compétence à répondre aux questions de compréhension des élèves sur la partie à lire. Il n’y a que très peu de questions, ils avancent bien et de manière très autonome. Mon rôle est de contrôler que tout le monde travail. Ceux qui ont terminé les brevets sur les deux autres parties commencent les corrections de brevets. Ils s’appellent entre eux souvent pour dire qu’ils ont passé un brevet ou corrigé un brevet, mais ce n’est pas très dérangeant. Ils se prennent vraiment au jeu. Je passe dans les rangées, et ils me demandent souvent de contrôler avant de valider un brevet. L’activité fonctionne bien. 
 
Fin de la période : Nous faisons un retour sur cette expérience, points positifs, négatifs. Les élèves ont trouvé l’idée de le faire sur ordi plutôt ludique mais un peu complexe au début. Tous ont aimé les récompenses «  l’étoile » lorsqu’on est expert, et ont trouvé ce système très motivant !
 
 
·      Education aux médias :
 
L’éducation aux médias a été prise en compte dans une discussion autour de l’identité sur internet. Les pseudonymes peuvent-ils nous cacher ? Doit-on utiliser un pseudo, une autre image que la notre ? Qu’est ce que cela implique. Les réponses sont intéressantes car beaucoup connaissent très bien les dangers d’internet mais peu sont conscients que ce qu’ils publient peut avoir des répercussions même plus tard. 
 
Changement : Je voulais créer une charte du comportement à avoir sur notre plateforme mais nos discussions m’ont vite pris beaucoup de temps. Cependant, si cela était à refaire, j’insisterai pour faire cette charte écrite qui pourrait me permettre de réguler tout comportement limite sur la plateforme. 
 
Phase d’évaluation :
 
·      Comportement des élèves :
 
Les élèves ont globalement aimé cette activité et se sont bien engagés dans les tâches proposées. Le travail d’abord individuel de passage de brevet s’est bien déroulé mais certains élèves ont eu besoin d’aide pour parfois réussir mes brevets. Cela m’a fait réfléchir et j’ai autorisé les élèves à s’ente-aider entre membres du même groupe pour la réussite de ces brevets. Ils ont, par exemple, fait un résumé commun.  
 
Les moments de groupes étaient plus difficiles à gérer, surtout la création du brevet car tous les membres du groupe ne travaillaient pas de la même façon et avec la même intensité et le même intérêt. Des élèves n’ont que très peu participé à la création de questions sur la partie, car au final je ne demandais que 3 questions  s par groupe et non par personne. Certains se sont donc contenté de recopier les 3 questions sur un document Pages et de le publier comme étant leur brevet.
 
·      Posture enseignante :
 
Le travail proposé en salle d’informatique était surtout destiné à être un travail des élèves et mes interventions ont été plus du régulage et de l’aide technique que de l’enseignement. Je suis beaucoup intervenue sur l’utilisation de l’ordinateur, le respect du matériel, pour des questions techniques sur la plateforme plutôt que pour des questions liées à la langue allemande. Il y a eu des questions liées à ma discipline mais très souvent les élèves ont su travailler en autonomie, notamment avec les dictionnaires en ligne (démarche que j’ai encouragée) pour tout ce qui concernait le vocabulaire des questions. Ce rôle de « ressource » pour la langue allemande que j’ai d’habitude, n’a pas été si prononcé en salle d’informatique. 
 
 
 
·      Acquis : 
 
Les travaux réalisés, surtout, la création de question et les réponses à ces questions me permettent d’évaluer la compréhension de texte chez mes élèves. Pour pouvoir créer des questions sur un texte il faut déjà bien en maîtriser le contenu et je pense que cette technique est tout à fait pertinente. 
 
La collaboration et le partage de connaissances étaient aussi un objectif. J’ai pu le constater mais les connaissances partagées étaient souvent peu liées à l’allemand. Elles étaient plutôt de l’ordre des ordinateurs, plateformes, tout le coté technique. Les élèves se sont souvent donc, solidairement, entre-aidés de ce point de vue là. 
 
Un des objectifs qui était de les rendre plus sensible à leur image sur le net, à ce que leur parole véhicule comme représentation de la personne, est tout à fait atteint. Ils ont aussi pu réaliser qu’internet peut aussi être un outil de travail très pratique où l’on peut partager à propos de sujets qui concernent l’école. 
 
·      La pertinence de l’activité MITIC :
 
Les MITIC sont un moyen plus « fun » de travailler en collaboration. L’exercice de devenir expert d’une partie et de créer des questions pour tester les autres aurait pu être fait en classe avec les moyens que l’on y trouve.  On peut, par exemple, très bien imaginer créer des questions sur FA4 avec les réponses à l’arrière et faire circuler les questionnaires de chaque groupe dans la classe pour que chacun puisse s’entraîner à réviser. Ce que je trouve cependant positif est que, de part la plateforme, les élèves ont une vue d’ensemble de ce qu’ils ont déjà acquis et ce qui doit encore être acquis pour devenir un expert. Les badges sont aussi une façon valorisante de récompenser les élèves tout comme l’expertise (l’étoile). 
 
·      Partage : 
 
J’ai parlé de mon projet avec d’autres enseignants mais je ne souhaite pas le partager sur des réseaux.